Comme tous sait, « la femme est l’avenir de l’homme » (Louis Aragon) !

Neanmoins, on a tendance a oublier qu’elle detient aussi un passe.

Penchons-nous donc dans le quotidien des filles d’Eve qui ont participe a un facon a la construction de nos societes.

Dans la sphere occidentale, leur condition a beaucoup varie selon les epoques et les lieux. Nous verrons comme que les Egyptiennes de la tres lointaine epoque pharaonique etaient mieux loties que ces dames et les filles de nos talentueux Atheniens de l’epoque classique.

Durant la Prehistoire, hommes et dames egaux face a la survie

Que sait-on des premieres representantes de l’espece humaine ? Manque grand-chose !

Lucy, la petite Australopitheque sortie de terre en 1974, en Ethiopie, apres un sommeil de trois millions d’annees, a ete tres vite consacree grand-tante de l’Humanite, mais on se exige desormais si ses ossements ne semblent pas ceux d’un… grand-oncle. N’en soyons nullement decu(e)s. Nos premieres aieules de l’espece Homo sapiens remontent bien au plus a trois cent mille annees et ont peu a voir avec Lucy (ou Lucien).

Empreints des prejuges de leur siecle, les prehistoriens du XIXe siecle ont popularise l’image de matrones occupees a cueillir des baies en attendant que leurs males chasseurs nos trainent via les cheveux au fond une caverne. Neanmoins, d’une telle subordination d’la cousine, nous n’avons aucune preuve. Correctement au contraire, a l’image des dernieres societes de chasseurs-cueilleurs, les ancetres manifestaient une relative equite dans la distribution des roles et la place de chacun(e) au sein du groupe.

A l’oppose de l’image une femme soumise, transmise avec les premiers prehistoriens comme par les exegetes en Bible, les feministes des annees 70 ont ebauche une vision de nos origines dominee par la figure d’la Deesse Mere.

Cette vision est illustree via les representations a caractere sexuel retrouvees dans toute l’Europe, comme les Venus de Willendorf ou de Lespugue. Ces petites sculptures paleolithiques caracterisees par une hypertrophie peu naturelle des seins et des fesses montrent l’importance d’la fonction reproductive dans l’imaginaire de des ancetres.

Ainsi, d’apres la philosophe Elisabeth Badinter (L’un reste l’autre, 1987), chez les chasseurs-cueilleurs du Paleolithique comme chez les premiers agriculteurs, la femme gardait le foyer et assurait la stabilite en communaute alors que des hommes erraient a Notre chasse ou vaquaient aux champs. D’ou sa primaute sociale qui se traduisait via le culte de divinites feminines. Notre prehistorienne Marylene Patou-Mathis, professionnel de l’homme de Neandertal, n’exclut gui?re que l’actrice une Prehistoire pouvait aussi manier des armes de jet tout autant que les hommes (Neanderthal, 2010).

Rien n’interdit de affirmer aussi que ces Eve s’adonnaient a une activite comme la taille des pierres, qui demande plus d’habilite que de force. Les mains peintes sur les parois des grottes n’appartenaient-elles jamais pour certaines a des personnes taille S plutot que XXL ? Du reste, des ossements et materiaux retrouves en abris laissent supposer que ces dames pouvaient pratiquer l’art et Notre chasse tout autant que nos hommes. Qui sait si les Rodin une Prehistoire n’etaient nullement en fait des Camille Claudel !

Pour l’historien et anthropologue Emmanuel Todd, professionnel des systemes familiaux (L’Origine des systemes familiaux, 2011), les societes dites « primitives » temoignaient d’une relative egalite entre leurs membres et entre des sexes. Cela pour deux raisons : ces communautes reduites a des dizaines de membres demeuraient de la grande simplicite avec des familles monogames limitees a papa-maman et les enfants (famille dite « nucleaire ») ; d’autre part, les necessites une survie imposaient a tous un role actif dans les prises de decision.

De nos jours encore, « chez les Bushmen [Afrique australe], le statut des femmes reste quasiment egal a celui des hommes, aussi si les taches du quotidien pesent beaucoup plus lourdement sur elles », note l’anthropologue Francoise Heritier. Mais tout est relatif et elle ne manque aucun rappeler que, la comme ailleurs, « J’ai regle du controle par les hommes d’la fecondite feminine n’est jamais, et nulle part, enfreinte » (J’ai plus belle histoire des femmes, Seuil, 2011).

Il parai®t enfin acquis que c’est aux jeunes femmes qu’on devra l’entree de l’humanite dans le Neolithique : minimum mobiles du fera de l’enfantement et des soins a prodiguer a leur progeniture, les femmes auraient Effectivement incite leurs compagnons a se sedentariser. Elles se seraient dans le aussi temps libre specialisees au traitement des plantes et leur selection genetique, en pratiquant des semis au plus pres de leur village. Cela en aurait resulte Notre naissance de l’agriculture.

Notons que le travail des champs, beaucoup plus contraignant que la chasse et la cueillette, a renforce J’ai solidarite entre hommes et jeunes filles dans l’ensemble des taches de production. C’est une constante dans les communautes pauvres, lors de l’Histoire et jusqu’a des semaines, qu’il s’agisse de paysans ou meme d’ouvriers : au moment oi? la survie tient a 1 fil, on ne megote pas i  propos des droits des un(e)s et des autres.

L’amour filial n’a gui?re d’age ! Voici le message que le sumerien Ludingirra demande a un courrier de transmettre a sa mere :Si tu ne connais point ma tante, laisse-moi te apporter ses indices (d’identification) :Son nom reste Shat-Ishtar https://datingmentor.org/fr/seniorblackpeoplemeet-review/,Une personnalite rayonnante,Une deesse splendide, une belle-fille adorable […].Ma mere est la lumiere vive de l’horizon, une biche des montagnes,L’etoile du matin qui scintille […]Une parfaite statuette d’ivoire, haute de charme,Un ange d’albatre, via 1 piedestal de lapis-lazuli […].Ma mere reste la pluie en une saison, l’eau concernant le grain enfoui,Une riche moisson, une tres solide orge,Un jardin d’abondance, plein de delices […]Ma tante reste une fete, une offrande pleine de rejouissance, [. ]Un amant, un c?ur aimant dont le bonheur est inextinguible,De bonnes nouvelles pour un captif retourne chez sa maman. […](Samuel Noah Kramer dans L’Histoire commence a Sumer, 1975).

Croissant fertile (IIIe millenaire av. J.-C.) : droits des femmes et devoirs de meres

Les structures familiales tendent a s’hierarchiser et se complexifier a mesure que les societes degagent des surplus de production. C’est ce que l’on observe avec l’avenement des premieres cites-Etats, depuis 5 mille ans environ, au Croissant fertile, une vaste region qui occupe l’Asie mineure, la vallee du Jourdain et Notre Mesopotamie. On y voit apparaitre aussi la prostitution, votre phenomene inconnu des chasseurs-cueilleurs.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *